- L'inconscient désigne une partie du psychisme qui échappe à la conscience. Il a une dynamique qui lui est propre et joue un rôle important dans notre vie mentale.
Découvert par Freud, il pose des problèmes :
- épistémologique (Popper) → une hypothèse scientifique doit être réfutable. Or, l'hypothèse de l'inconscient se renforce des objections qu'on lui fait.
- φ → relatif à la connaissance de soi : puis-je me connaître avec un inconscient ?
- éthique / moraux → l'inconscient pourrait faire de nous des êtres non responsables.
Freud est neurologue intéressé par la maladie mentale, enseignement de Charcot.
Maladie mentale est mal comprise donc mal guérie : mauvaise représentation du psychisme, héritée de Descartes pour qui ∃! des maladies φ. ∅ études de psychanalyse, thérapie verbale
Sarthe pense le contraire : la conscience a le pouvoir de néantiser ce qu’elle veut. Il est donc existentialiste : “l'existence précède l'essence”. Ex : objet (table après idée de table car exemple déjà existant). Un ê humain se définit par ses actes et se construit peu à peu. Sartre est athée et ne croit pas au destin. L'ê humain est libre donc responsable : invention d’alibis pour fuir nos peurs et se déculpabiliser (D, “je ne suis pas le seul”, inconscient, et maladie mentale = mauvaise foi).
“L'existence précède l'essence”
Mais pour Freud, l'hypothèse de l'inconscient permet aussi de comprendre le psychisme.
Dans la conscience, ∃ des faits psychiques conscients qui pour être expliqué suppose la conscience. Ce sont les idées incongrues / incidentes nommées “les résultats de pensée dont l'élaboration est demeurée cachée
Leibniz au 17e s. remarque l'existence de perceptions inconscientes. ∃ 3 types d'inconscient : perceptions habituelles (ex : moulin donc pas d'éveil de la conscience), perceptions insignifiantes (∅ franchissent de seuil), perception unies (vague, orchestre, conscience de l'Ω formé mais pas de l’unicité). Pour Leibniz, ces petits changements déterminent les choix que nous croyons indifférents. La liberté d'indifférence est la capacité de choisir entre plusieurs options alors qu'aucune raison apparente nous pousse à choisir l'une ou l'autre. On ne se détermine jamais au hasard à cause de notre inconscient. Mais ⚠️ notre inconscient ne détermine pas totalement nos choix.
Bergson parle d'inconscient habitude : automatismes acquis géré par le cerveau. Petit, notre conscience est monopolisée et peu à peu notre conscience se retire (lire, marcher). Cet inconscient habitude soulage la conscience et multiplie les tâches. À tout instant, la conscience peut reprendre le contrôle sur l'inconscient
Pour Freud, l'hypothèse est légitime car ∃ manifestations (malade → symptômes).
- Chez l'homme saint, manifestation par les actes manqués, ∅ valeur psychique ratant leur but initial (lapsus linguae ou calami, oublis momentanés, petites manies).
- Alain remarque que les actes des paroles (et pensées) échappent au contrôle de la conscience. Il y voit là une manifestation du corps “fatigue, petite fièvre, mal d’estomac” qui expliquent les actes manqués. En réalité, ceux-ci ne sont révélateurs de rien. Il explique le succès de Freud : flatterie de notre égocentrisme narcissisme
Selon Freud, ∃ une manifestation encore + intéressante : les rêves. C'est “la voie royale pour l'exploration de l'inconscient”. Il remarque 3 interprétations : mythologiques (communication entre D en H), physiologiques (cerveau enregistre des images éveillé qui ressurgissent en rêve. L'Ω n'a pas de sens), et populaire (valeur prémonitoire). Freud pense que la sienne est la 1ère scientifique. Il accordait 2 caractéristiques : gardien du sommeil (isolement de ce qui nous réveille (sommeil ÷ en cycle entre sommeil profond et paradoxal) et le rêve = réalisation d’un désir (rêve enfant = désir éprouvé le jour m̂ ≠ adulte = confus)
- D'après Freud ∀ désirs ont une origine inconsciente → satisfaction. Surmoi = gardien moral qui censure et refoule les désirs inavouables vers l'inconscient.
- Le désir profite de la perte de la vigilance du surmoi, se déguise (symboles) et atteint la conscience. Contenu manifeste = reste du rêve précédent qu'on peut raconter. Désir derrière = contenu latent. Passer de l'un à l'autre est le travail du rêve.
- Pour remonter du manifeste au latent, Freud utilise les associations libres càd dire tout ce qu'on pense sans filtre. Exemple : Freud avait une patiente qui rêvait d'acheter un chapeau noir très cher (manifeste), il en conclut qu’elle désirait la † de son mari pour hériter de la fortune et séduire l'homme qu'elle ♥ en secret. Le rêve utilise des symboles sociaux (noir = †) mais aussi personnel (chapeau = ♥). Cauchemar est une “punition” du surmoi.
Bergson propose une autre interprétation : le cerveau = organe adaptateur qui laisse passer à la conscience les souvenirs (besoin). Quand on dort, le cerveau n'accomplit plus cette tâche ⇒∅ action donc le cerveau ne fait plus cette tâche. Rêve = souvenirs désordonnés non structurés par le cerveau
Chez Freud, le surmoi régule les rapports conscience-inconscient. L’enfant n’a pas de surmoi mais a qd même les 3 pulsions de vie :
- instinct du moi = affectivité. Origine ∀ désirs relatifs à l'image que j'ai et que les autres ont → conservation du moi. Pour Adler cette pulsion du moi est la + active.
- libido = pulsion affective / sexuelle
- pulsion de † / agressive = origines de nos colères
Le surmoi va se constituer en ∫ ∀ étapes de la société par ce que Freud appelle le complexe d'Œdipe : ∀ ∫ ce complexe. L'enfant ♥ sa mère ⇒ sentiments contradictoires à l'égard du père (rival). Éprouve haine puis ♥ car père mais aussi admiration. Quand l'enfant réalise le caractère coupable ⇒ refoulement et l'image du père comme autorité fixe le surmoi. Dans Totem et Tabous, Freud place ce complexe dans la horde originelle (3× crime). Pour les filles ce serait plutôt le complexe d’Électre, ♥ du père et haine pour mère. Œdipe ∀ enfants et Électre → parfois pour les filles. Le surmoi = interdits universels et dépend de l'éducation reçue : repères moraux ≠.
Freud avec des cas d’hystérie : les hystériques racontaient des récits d'inceste, viol dont elle auraientt été victimes → Théorie des traumas (trauma enfantin ⇒maladie mentale). Après enquêtes, il se rend compte qu'il ne s'agit pas de souvenirs mais de désirs : apparition psychanalyse (→ Théorie des fantasmes).
Hystérie = dysfonctionnement du surmoi → objectif = le réparer
La paranoïa peut-être interprétée de manière inverse : le président Schreber (très paranoïaque) était persuadé que son médecin voulait le tuer. Après analyse Freud en déduit qu’il ♥ son médecin. Je l’aime → je le hais → il me hait → délire paranoïaque. Le “il me hait” (conscient) traduit le “je l’♥” (inconscient).